Primož Jakopin - Klok
Les Images des Grottes de Carniole
TEMPLE des EAUX
Zaghouan
19 - 28 janvier 2004
Avant-propos
La Slovénie, un petit pays situé entre les Alpes, la mer Adriatique, la plaine
Pannonique et les montagnes Dinariques, a toujours été connue pour sa
photographie. La Carniole est son ancien nom pour la partie sud
et ouest du fleuve Sava, où se trouvent les vastes régions du karst et les
phénomènes étudiés, décrits et célèbres depuis le dix-septième siècle.
Primož Jakopin, Klok dans les cercles spéléo
est malgré son âge un digne représentant
de la nouvelle génération des maîtres slovènes de la lumière
souterraine. Né à Ljubljana (Emona dans la période romaine) le 30 juin
1949, de parents originaire de la Carniole, il commence par la photographie
à l'âge de 8 ans, se spécialise dans la photographie des grottes à 18 ans, et ne peut pas
poursuivre une carrière de photographe, considérée comme inconveniente
pour un fils de maîtres
des langues et de litérature. Il se consacre alors à une carrière scientifique,
informatique et linguistique.
La photo continue bien sûr d'occuper une place privilégiée dans son
coeur, elle est sa passion la plus profonde, prendre des photos est pour
lui encore une véritable joie, un devoir très sérieux, tant lors
l'exploration d'une grotte, que lors d'un mariage ou, pourquoi ne pas le dire
(il vit dans un petit village), que lors d'un enterrement. Les
expositions de Klok ne sont pas fréquentes, l'exposition à Zaghouan est la
quatrième et la deuxième consacrée aux grottes.
Un petit choix des photographies effectuées les deux dernières années est présenté ici,
du temps où, stimulé par les avancements de la photo numérique,
il a repris la photo spéléo après une longue absence.
La technique moderne de la présentation des images, le jet d'encre sur
toile, avec son poids léger et avec le "look and feel" assez proches
de ce qui nous plaît dans la peinture, a rendu cette exposition
faisable.
Les grottes, ces derniers
endroits non conquis sur terre, les espaces rocheux, humides, froids,
boueux, sombres et précipiteux, mais aussi pleins de beauté
extraordinaire, de sculptures blanches congelées dans le temps, ne sont
pas faciles à capturer dans la petite boîte magique, même si on peut
vérifier immediatement ce que l'on a fait.
La danse subtile de la lumière et des ombres, les couleurs de la nuit,
les vues qui changent avec le plus petit mouvement d'éclairage
artificiel, les distances qui sont si rapidement hors de la gamme, les aides que l'on
ne doit pas trop gêner, c'est en cela que consiste le travail de photographe
souterrain. Souvent une deuxième ou même troisième visite à la même scène est necessaire.
Mais les images présentées sont là pour témoigner les résultats d'un travail
très fructueux. Le jeu de l'eau, des concrétions et de la lumière,
toutes les nuances de la couleur du sable, du blanc
à l'orange, du jaune lumineux à l'ocre, si ressemblants aux
couleurs du désert tunisien, sont superbes.
On peut dire avec certitude que Klok a réussi à mettre
de nouveaux moyens artistiques au service de la visualisation du monde souterrain.
Et qui peut trouver un meilleur endroit pour
une exposition de scènes aqueuses souterraines que le Temple des
Eaux à la majestueuse résurgence d'aquifer du grand
Djebel Zaghouan?
Addresse URL de cette page web: http://www.jakopin.net/razstave/2004/Zaghouan/avant_propos.php
Page publiée pour la première fois le 12 janvier 2004, réinitialisation du compteur et dernière modification de la page: 10 juin 2017.
977